mardi 16 décembre 2008

Au secours, c'est Noël !

1. Votre chérubin a accroché son calendrier de l'Avent Kinder Surprise sur le frigo de la cuisine : c'est atroce de visualiser à chaque instant à quel point le jour J se rapproche à grandes enjambées (de rennes). Vous le planquez lâchement dans un placard à balais et vous avez raison.
2. Décolleté digne des falaises d'Etretat et maquillage assorti aux décos du sapin de Noël : vous avez une idée bien précise de l'expression "se mettre sur son 31". Allez directement au point 6.
3. Noël est une fête religieuse : chemise en flanelle blanche boutonnée jusqu'à l'étranglement, jupe au genou en laine Mérinos, collier de perles et serre-tête en velours. Vous vous dîtes que vous êtes parée, belle-maman aussi mais vos petits neveux et nièces pleurent en vous voyant et demandent où est leur chère "tatie Techtonik".
4. Mmmmmmmmm, l'apéro-combo boudins blancs et créoles est canon, le foie gras mi-cuit et le saumon fumé de Norvège sont exquis, la dinde farcie aux marrons sauce aux morilles est revigorante, le Brie et le Saint Félicien de l'affineur sont à point, les bûches au beurre-sucre-crème-chantilly sont délicieuses, les mignardises du café se font volontiers dévorer et pas que par vos yeux : ça y est, c'est la crise des subprimes dans votre foie.
5. Mamie vous a offert une huître géante en céramique peinte à la main. Vous êtes un couard, rendez-vous au point 7. Vous aimez vraiment beaucoup votre mamie, rendez-vous au point 8.
6. Vous vouliez que belle-maman fasse une syncope en découvrant votre tenue si évocatrice de la sainte fête de Noël : BRAVO, c'est réussi, appelez le 15 (ou pas) !
7. L'huître glisse malencontreusement de vos mains, vous prenez un air contrit et affolé, vous êtes soudain à quatre pattes près du mollusque et criez : "Oh mon Dieu, j'espère qu'avec un peu de colle forte je pourrais la recoller, j'adorais cette huître !" (notez au passage l'emploi de l'imparfait qui révèle votre grande facilité à faire le deuil d'un si précieux bibelot).
8. Vous prenez votre meilleur sourire et criez : "Whaaaaa, Mamie, c'est super sympa ce cadeau, ça sera parfait sur mon bureau au boulot, je vais faire des jalouses !" (n'en rajoutez pas quand même, il faut savoir rester crédible).
9. Vos parents profitent de ce moment chaleureux où TOUTE la famille est réunie pour évoquer les sujets fédérateurs, tels que le boulot, le chômage, la thèse, les petits-enfants, leur éducation, le mariage, le déménagement, l'achat immobilier.
10. Tenez-bon, c'est Noël !

lundi 17 novembre 2008

Paris-Province : l'amour vache en 10 points

Qui n'a pas rêvé un beau jour de quitter la fumée nauséabonde des pots d'échappements parisiens pour le fumier à la senteur si "terroir" de nos campagnes jadis désertées ? Certains ont franchi le cap, et sans aller jusqu'à l'élevage de bouquetins au fin fond des Pyrénées-Orientales, il est parfois difficile pour ceux qui sont restés vivre à Paris de comprendre ce choix. Exemples.
1. -Et toi, t'habites où ?(...silence, sourcils froncés, air un peu contrarié) -Où ça tu dis ? -Ah ! (le « Ah ! » est souvent constipé, comme si le parisien avait appris le décès d'un proche).
2. -C'est loin de Paris ? Voire question subsidiaire -C'est à combien de temps en TGV de Paris ?
3. Selon votre réponse à la question 2, votre concitoyen parisien sera soit rassuré ("Ah oui, deux heures de Paris c'est rien, vous pouvez rentrer souvent !"), soit anéanti ("Ha ben dis-donc, c'est pas à côté, hein ?").
4. De l'utilisation du mot « rentrer ». Vous avez sans doute remarqué que vos interlocuteurs parisiens emploient à tout bout de champ le mot « rentrer » pour tout déplacement impliquant une arrivée sur Paris, quelque soit votre point de départ et le lieu réel de votre habitation ou de vos attaches. Ainsi, pour un ami breton qui réside à Rennes, il va de soi pour le proche parisien qu’il « rentre » à Paris quand il vient lui rendre visite. Imaginons l’inverse : imaginez-vous le parisien dire qu’il « rentre » à Ajaccio début juillet pour ses vacances d’été ? Vous souriez, je sais, ça ne manque pas de piquant.

5. Posons le cadre : dîner mondain, invités principalement parisiens, conversations anodines pour rompre la glace…Et soudain la question 1 se pose à vous : vous répondez franchement et gaiement, heureux qu’on s’intéresse à vous - « à Reims » - alors que votre interlocuteur n’espérait sans doute pas franchir la boucle du périphérique en vous posant cette aimable question. Résultat des courses : le fameux « Ah ! » de notre premier point, suivi d’un mépris général de l’assemblée.

6. Le provincial n’a pas les mêmes choses qu’à Paris. Par le mot « choses », j’entends une variété infinie de produits et d’animations, allant de la boutique de jeans troués hype à 350 euros l’unité au dernier spectacle à la mode complet depuis 3 mois, en passant par le restaurant lounge où l’on déguste uniquement des plats à base d’œufs de poules (bio, bien sûr), exclusivement sur réservation 2 semaines à l’avance. Très bien, nous en convenons aisément - et sans grande émotion.

7. Le provincial a d’autres choses qu’à Paris. Une place pour garer sa voiture.

8. Pour le parisien, vous êtes toujours un peu en vacances là où vous êtes, pour vous, le parisien ferait bien de les prendre plus souvent mais pas chez vous, ses vacances.

9. Kit d’urgence de justification du départ en Province à l’usage du néo-provincial acculé par les questions moqueuses de ses ex-amis parisiens, tient en 3 petits mots : Qualité De Vie. Efficacité redoutable prouvée.

10. Vous et votre ami parisien partagez, en fin de compte, la même idée du bonheur : quinze jours de congés payés sous le soleil….à l’étranger.

jeudi 6 novembre 2008

Les 10 choses à ne pas faire après la victoire d'Obama

We did it ! Vous avez survécu aux longs mois d'over-médiatisation de la campagne des élections présidentielles made in USA, c'est le moment de ne pas tout gâcher en suivant nos petits conseils post-D Day.
1. Ne pas foncer sur le site officiel du candidat Obama pour faire un don de 10 euros, il a gagné, on vient de vous le rappeller.
2. Acheter un T-shirt "I love Obama" à 50 dollars plus 12 dollars de frais d'expédition, c'est déjà has-been, et vous trouverez sans doute les mêmes à 10 euros devant les grands magasins dans 2 jours.
3. Parler de l'effet Bradley dans vos dîners en ville, apparemment vous êtes encore la seule à ne pas avoir dépasser le clivage Noirs vs Blancs....Reprenez les discours de Barack depuis le début.
4. Afficher un look trop preppy au bureau, sous peine d'être prise pour une supportrice inconsolable de Mc Cain...allez, quelques cupcakes et ça repart !
5. Dire à tout bout de champ en réunion "Yes, we can !", parce que votre patron va finir par y croire lui, que vous pouvez faire tout le boulot comme une grande jusqu'à 23h30.
6. Prendre des billets d'avion pour un séjour de rêve aux Bahamas avec votre homme...The destination hype du moment c'est l'Alaska, en plus comme ça vous ferez d'une pierre deux coups en rapportant un petit souvenir de la Russie voisine.
7. Colporter des rumeurs sur le Net sur Sarah Palin, on ne vous connaissait pas si cruelle...
8. Aller sur le site de notre Président pour lui demander une photo dédicacée de son homologue américain, sauf si vous pensez vraiment que Nicolas a un très grand sens de l'humour.
9. Vous expatrier aux States avec famille et enfants, Paris restera toujours Paris, mais Paris, c'est dans le Tennessee, coincé entre Nashville et Memphis.
10. Ecrire à Barack pour le féliciter et lui glisser au passage un petit laïus sur vos difficultés financières suite à la crise, votre budget en berne et votre moral dans les chaussettes : Barack chéri, c'est pas votre président.

jeudi 30 octobre 2008

Wahouou !

Premier message sur mon tout nouveau tout beau blog !
Très vite de nouvelles choses en ligne....